mardi 22 septembre 2009

Simone Berriau, 2009




Buisson, Ile, Grand bain.

2 commentaires:

  1. Au début des années 1960 Simone Berriau met en projet la réalisation d’un ensemble résidentiel dont les différents copropriétaires seraient des personnalités du spectacle. Le chantier est lancé en 1962. Le promoteur en est Marius Caillol.
    Le complexe immobilier se situe aux Salins d’Hyères, à l’embouchure du Gapeau. Deux immeubles en barre, dont l’un incurvé, de quatre étages chacun, font face à la mer. A l’arrière, des alignements d’appartements mitoyens, à un étage, en duplex, sont appelés " bungalows ". Ils possèdent chacun un jardin individuel. Les garages sont regroupés dans des corps de bâtiments indépendants. Une rue centrale menant à la mer est bordée de deux galeries marchandes. L’ensemble est dominé par une tour de dix étages.


    Le maître d’oeuvre est l’architecte toulonnais Pierre Pascalet qui signe également les céramiques décorant les façades. Trente ans après, il s’agit ici d’une référence assumée au mouvement moderne, en particulier à l’hôtel Latitude 43 de Pingusson à Saint-Tropez (1932) dont on retrouve le principe des coursives de circulation (employées toutefois ici de façon plus classique) reliées par des tours d’escalier hors-oeuvre dont l’arrondi rappelle celui des tours sud de Latitude 43. Le programme de ce dernier, qui était à l’origine celui d’un village communautaire d’artistes, annonce d’ailleurs celui du projet de S. Berriau, faire de sa résidence un lieu de villégiature entre gens de théâtre où les immeubles portent les noms de pièces créées au théâtre Antoine : La Chatte sur un toit brûlant, Vu du pont ou l’Heure éblouissante. Ce projet fonctionna une dizaine d’années tant que Simone Berriau l’anima de sa présence puis les artistes revendirent leurs appartements à des vacanciers plus anonymes.

    Simone Berriau, née Simone Blanche Eugénie Bossis, est une comédienne française née à Touques (Calvados) le 21 juillet 1896 et morte à Paris le 26 février 1984.

    A quinze ans, elle part au Maroc, emmenée par le fils d'un châtelain mais épouse finalement le colonel Berriau, bras droit du maréchal Lyautey et créateur du service des Affaires Indigènes et des renseignements. Celui-ci meurt en 1918. De ce mariage naîtra quelques mois plus tard une fille qui deviendra comédienne sous le nom d'Héléna Bossis, avant de prendre la suite de sa mère à la direction de son théâtre. Elle épouse par la suite le docteur Bernard Schroder.

    Après avoir débuté sous le nom de Simone Berry à l'Opéra-Comique dans Pelléas et Mélisande, de Claude Debussy, elle connaît la célébrité au cinéma dans les années 1930 et 1940, tournant une quinzaine de films avec les meilleurs réalisateurs du moment, dont Max Ophüls qui lui offre ses deux meilleurs rôles dans Divine (1935) et La Tendre Ennemie (1936).

    Elle fonde une maison de production dont Pierre Lazareff est le directeur général.

    En 1934, Simone Berriau achète le domaine viticole de Mauvanne à Hyères, où elle reçoit de nombreuses personnalités, hommes d'État comme le pacha de Marrakech Thami El Glaoui avec lequel elle entretient une liaison [1] ou artistes comme Charlie Chaplin, Louis Jouvet, Colette et Cécile Sorel.

    A partir de 1943, elle prend la direction du théâtre Antoine[2], boulevard de Strasbourg dans le Xe arrondissement de Paris. C'est là que, grâce à elle, l’œuvre dramatique de Jean-Paul Sartre est présentée pour la première fois au public, mais aussi Luigi Pirandello, Peter Brook et Albert Camus.

    Mariée deux fois, elle a été aussi la compagne du cinéaste Yves Mirande et de l'écrivain Maurice Guénot.

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